« C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve« , a déclaré à l’AFP Khalil Chiha, ingénieur formé à l’école nationale d’électronique de Sfax (centre).
La Tunisie est le premier pays du Maghreb à fabriquer son propre satellite, et le sixième pays africain, selon le site spécialisé Space in Africa.
Thermomètres ou capteurs de pollution connectés, puces de localisation ou senseurs d’humidité: ce satellite expérimental est destiné à récolter les données collectées par ces appareils pour y avoir accès en temps réel même dans une zone terrestre sans couverture internet.
« Challenge One », créé par l’entreprise tunisienne de télécommunications TelNet, doit rejoindre son orbite vers 10h20 GMT à bord d’un lanceur Soyouz.
La fusée, qui devait initialement décoller samedi -65e anniversaire de l’indépendance tunisienne-, a finalement quitté Baïkonour, au Kazakhstan, lundi matin. Un décollage suivi depuis Tunis par le président tunisien Kais Saied.
« Notre richesse réelle est la jeunesse qui peut faire face aux obstacles », a déclaré M. Saied, soulignant que la Tunisie, empêtrée dans une crise sociale et politique, ne manquait pas de ressources mais de « volonté nationale ».
Ce projet d’environ un million d’euros, lancé en 2018, est la concrétisation du travail d’une équipe de jeunes ingénieurs locaux, encadrés par quelques experts tunisiens travaillant à l’étranger, dont l’un a participé à la mission Perseverance de la Nasa sur Mars.